Un décret publié le 21 février 2025 modifie le mode de calcul des indemnités journalières de la sécurité sociale (IJSS) en cas d’arrêt maladie. À compter du 1er avril 2025, le plafond du salaire de référence servant de base au calcul des IJSS sera abaissé de 1,8 SMIC à 1,4 SMIC, entraînant une diminution des indemnités versées par la Sécurité sociale. Cela aura des conséquences directes pour certains salariés en arrêt maladie et pour les employeurs qui assurent le maintien de salaire.

Salariés sans maintien de salaire

Les salariés qui ne remplissent pas les conditions pour bénéficier d’un maintien de salaire par l’employeur et dont la rémunération dépasse 1,4 Smic subiront une baisse de leurs IJSS.

 Exemple : Un salarié gagnant 3 400 € bruts par mois, en arrêt maladie pendant 12 jours, percevra une indemnité journalière maximale de 41,47 € contre 53,31 € auparavant, soit une perte de 106 € sur la durée de l’arrêt.

Salariés bénéficiant d’un maintien de salaire

L’employeur (ou le régime de prévoyance) devra compenser davantage pour assurer le maintien de salaire prévu par la loi ou la convention collective.

 Exemples pour un salarié gagnant 3400 € bruts par mois :

S’il est absent 20 jours et bénéficiant d’un maintien à 90 %, l’employeur devra débourser environ 201 € de plus qu’auparavant.

S’il est absent un mois avec une indemnisation à 100 % du salaire brut, la charge supplémentaire pour l’employeur (ou le régime de prévoyance) atteindra 319 €.

Cette réforme entraînera une hausse du reste à charge pour les employeurs, qui devront compenser une part plus importante de la rémunération de leurs salariés en arrêt maladie. Cela pourrait également conduire à une augmentation des cotisations appliquées par les régimes de prévoyance, les assureurs devant réajuster leurs tarifs pour couvrir la hausse des indemnisations.